À la Légion étrangère, le culte des morts revêt une importance particulière. C’est l’essence même du culte du souvenir, l’une de ses quatre traditions majeures. La Légion est la famille et la patrie du légionnaire. Par ce double attachement qu’elle crée, elle doit donc marquer plus que quiconque sa fidélité à ses morts. Le général Gaultier écrivait : “chaque fois, c’est la même idée qui revient : vivant, ma peau appartient à la Légion ; mort, elle vous appartient à vous, mes camarades !” Ainsi, l’attachement collectif à ceux qui nous ont quittés prime sur la peine individuelle éprouvée que nous procure leur départ : “La Légion ne pleure pas ses morts, elle les honore !”